Plan serré sur une respiration courte, une gorge serrée, un ventre noué. Vous poussez la porte du cabinet avec votre histoire et cette douleur qui prend toute la place. Ici, pas de recettes miracles ni de « il faut ». On écoute, on met des mots simples sur ce que vit votre corps, on reprend de l’influence sur l’intensité émotionnelle, puis on re-raconte votre passé pour réouvrir l’avenir. Cette page est une bande annonce : ce que vous allez ressentir, comprendre et emporter après une séance d’hypnose Ericksonienne (inspirée de la PNL), sans rien dévoiler d’intime — juste l’essentiel.
Note : l’hypnose peut compléter un suivi médical/psychologique quand c’est nécessaire, sans le remplacer.
Acte I – Accueillir ce que dit le corps
La séance s’ouvre sur un temps d’échange. Vous décrivez votre fatigue, les boucles de pensées, ce cœur lourd. Le praticien s’intéresse au langage somatique : la respiration souvent haute, la boule dans la gorge, la pression dans la poitrine, le nœud au ventre. Non pour « psychanalyser », mais pour cartographier vos repères internes. Vous découvrez que ces signaux ne sont pas des ennemis : ils témoignent d’un système qui tente de protéger ce qui compte pour vous (attachement, valeurs, projets).
Pendant que vous parlez, le rythme ralentit. La voix du thérapeute vous accompagne vers une présence plus ample : pieds au sol, souffle qui s’allonge, regard qui se pose. Vous sentez déjà la place intérieure gagner quelques centimètres.
Acte II – Reculer sans fuir : la dissociation temporaire
Le décor change imperceptiblement. Vous êtes guidé·e pour observer votre expérience avec un pas de recul : pas d’oubli, pas de déni — une dissociation brève et volontaire. C’est comme déplacer la caméra : la scène est la même, mais vous n’êtes plus collé·e à l’écran.
Ce repositionnement crée un entre-deux respirable. Assez pour sentir que vous n’êtes pas votre chagrin ; vous le traversez. Le praticien veille : ancré, sécurité d’abord, vous revenez à vous à tout moment. L’objectif n’est pas de couper l’émotion, mais de retrouver des choix quand l’intensité déborde.

Acte III – Régler le volume : travail sur les sous-modalités (PNL)
Quand l’espace s’est rouvert un peu, on s’intéresse à la manière dont votre cerveau code ce vécu : images très proches ou lointaines, couleurs vives ou ternes, sons intérieurs qui tournent, sensations localisées… Ce sont les sous-modalités.
En hypnose, vous explorez cela de l’intérieur, guidé par des questions précises. On ajuste certains paramètres, comme on réglerait une lumière ou un volume. L’émotion reste légitime, mais son intensité devient modulable. Ce n’est pas un tour de passe-passe : c’est la découverte qu’une partie de votre expérience est influençable. Beaucoup décrivent ici une première décontraction du souffle, un espace pour dormir à nouveau, manger un peu mieux, reprendre une conversation sans s’effondrer.
Acte IV – Changer la signification sans travestir l’histoire : recadrage
Quand la mer intérieure se calme, on peut regarder l’histoire autrement. Le recadrage n’efface rien : il change la lumière. Pourquoi cette relation a compté ? Qu’a-t-elle révélé de vos valeurs non négociables ? Qu’avez-vous appris sur votre manière d’aimer, sur vos besoins, vos limites ?
En séance, ces réponses ne sont pas imposées : elles émergent. Parfois, une phrase bascule : de « J’ai échoué » à « J’ai compris ce que je veux honorer », de « On m’a quitté » à « Je me choisis différemment ». Ce déplacement discret a des effets concrets : plus de douceur envers soi, des limites mieux posées, des choix qui se clarifient. Le passé reste le passé ; mais vous cessez de le porter contre vous — vous commencez à le porter pour vous.
Acte V – Ouvrir le futur proche : intégrer et repartir outillé·e
Avant la fin, la séance suture ce qui a été touché. Vous identifiez la qualité qui vous sera utile ces prochaines semaines (calme, discernement, humour, dignité…). Vous repartez avec un geste-repère (ancrage), des mots justes pour vous parler, et l’accord tacite de respecter votre rythme.
Ce n’est pas une promesse de « tout ira mieux demain ». C’est plus solide : la sensation d’avoir repris la main sur deux choses essentielles — l’intensité de ce qui vous traverse et le sens que vous donnez à ce que vous avez vécu.
Contactez un praticien pour débuter votre accompagnement.
Épilogue – À quoi ça mène, concrètement ?
- moins de ruminations en boucle ;
- une respiration qui revient plus vite au calme ;
- des limites posées avec plus de clarté (messages, réseaux, re-contact) ;
- un sommeil qui se réinstalle par plages ;
- des élans concrets : reprendre une activité, ranger un espace, demander du soutien juste.
Sur quelques séances pour certains et un accompagnement plus soutenu pour d’autres, la trajectoire devient lisible : une peine toujours réelle, mais habitable ; un passé intégré ; un prochain chapitre qui se dessine à votre mesure.
Questions que l’on me pose souvent
- Est-ce que je vais « oublier » mon ex ?
Non. Il ne s’agit pas d’effacer mais de replacer : vous conservez ce qui fait sens, sans que la douleur dirige tout. - Et si je me sens dépassé (dépression, idées noires) ?
Dans ce cas, contactez rapidement un professionnel de santé. L’hypnose complète un suivi médical/psychologique, sans le remplacer. - Combien de temps entre les séances ?
Souvent 1 à 2 semaines pour laisser au corps et à l’esprit le temps de consolider les changements.